La région du Moyen-Orient est entrée dans une nouvelle phase de tensions après les frappes sionistes qui ont coûté la vie à Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, et à Nabil Qaouq, lun des principaux commandants du mouvement chiite libanais.
Cet assassinat, qui a provoqué une onde de choc dans tout le Liban et au-delà, marque un tournant décisif dans l’affrontement entre les sionistes et Hezbollah, laissant présager une escalade aux conséquences régionales majeures.
L’opération a été menée dans la nuit de vendredi à samedi, lorsque l’aviation sioniste a largué 85 bombes sur le quartier général du Hezbollah, situé dans la banlieue sud de Beyrouth. Parmi les nombreuses victimes civiles, le corps de Nasrallah a été retrouvé sous les décombres. Selon les premiers éléments, il n’aurait pas été blessé directement par les explosions, mais aurait succombé au choc causé par la violence des frappes. Des examens sont actuellement en cours pour déterminer les causes exactes de son décès.
Cette attaque a attisé les tensions dans un Liban déjà déstabilisé par une grave crise économique et politique. Le Hezbollah, en deuil de son leader emblématique, a immédiatement promis des représailles contre l’entité sioniste. Depuis, les échanges de tirs se sont intensifiés le long de la «Ligne bleue», la frontière entre les deux parties. En réponse, les frappes sionistes ont redoublé d’intensité, aggravant le bilan humain et matériel. À ce jour, plus de 1 600 personnes, dont de nombreuses femmes et enfants, ont été tuées au Liban. Des quartiers entiers de Beyrouth sont en ruines, ravivant le spectre d’affrontements aux répercussions désastreuses pour l’ensemble de la région.
L’assassinat de Nasrallah a provoqué une réaction immédiate des puissances régionales. LIran, principal allié du Hezbollah, a fermement condamné cette attaque. Mohammad Bagher Ghalibaf, président du Parlement iranien, a déclaré que «la mort de Nasrallah ne brisera pas la résistance» et a promis une riposte à la hauteur de l’attaque sioniste. La Turquie, de son côté, a dénoncé une «politique sioniste expansionniste» par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, et a mis en garde contre une escalade qui pourrait déstabiliser l’ensemble du Moyen-Orient.
Sur la scène internationale, les appels à la retenue se multiplient. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé sa profonde inquiétude, exhortant les parties à respecter la résolution 1701, qui préconise un cessez-le-feu entre l’entité sioniste et le Hezbollah. La France, par l’intermédiaire du Quai dOrsay, a proposé une trêve de 21 jours pour permettre des négociations diplomatiques, initiative soutenue par Washington mais refusée jusqu’ici par l’occupant sioniste.
Pour le Liban, cet assassinat intervient à un moment particulièrement critique. Le pays, déjà au bord du gouffre, risque de sombrer encore plus dans le chaos. L’assassinat de Nasrallah, figure charismatique et pilier du Hezbollah, pourrait entraîner des divisions internes au sein du mouvement, compliquant sa capacité à faire face aux défis extérieurs et à maintenir son influence sur la scène libanaise. Si le Hezbollah conserve une base populaire solide, l’absence de son leader emblématique laisse planer des incertitudes sur son avenir.
Sur le plan humanitaire, la situation est alarmante. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime que plus dun million de personnes ont été déplacées depuis le début des hostilités. La majorité de ces déplacés cherchent refuge en Syrie, accentuant encore davantage la crise dans une région déjà fragilisée. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a condamné les frappes sionistes et appelé à l’unité nationale pour éviter que le pays ne sombre dans une nouvelle guerre civile. Mais la tâche s’annonce difficile tant les fractures internes sont profondes. Alors que la violence continue de s’intensifier, les perspectives d’une solution diplomatique semblent de plus en plus éloignées.
Assia M.