ÉNERGIE

Remaniement ministériel : Un trimestre décisif pour le gouvernement 

  Les sorties ministérielles sur terrain se multiplient. Une omniprésence qui laisse présager un remaniement gouvernemental en profondeur. Les membres du gouvernement sont plus que jamais de retour sur le terrain. Dans les transports, dans les entreprises, dans les écoles, ils et elles se sont succédé devant les caméras ces derniers jours. L’objectif : figurer dans le prochain gouvernement.

Juste après sa prestation de serment suite à sa réélection pour un second mandat, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu le Premier ministre, Nadir Larbaoui, qui lui a remis la démission du gouvernement. Néanmoins, le chef de l’Etat a enjoint au Premier ministre, de surseoir à la démission du gouvernement, pour assurer la gestion de dossiers urgents nécessitant la connaissance de la situation par les ministres actuels, notamment le projet de loi de Finances pour l’exercice 2025, avant sa présentation au Parlement. Aussi, dès la tenue de la première réunion du Conseil des ministres sous la présidence du président Abdelmadjid Tebboune, le gouvernement a lancé une série d’activités de terrain et de rencontres sectorielles intensives en prévision, justement, de la présentation du projet de loi de Finances pour 2025, dans le cadre d’un suivi étroit des directives du président de la République.

Dans ce contexte, les ministres du gouvernement Larbaoui ont initié une série de rencontres avec les cadres de leurs secteurs respectifs. A titre d’exemple, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, était hier en visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Biskra, où il s’est enquis de l’état d’avancement des projets. Tandis que le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, multiplie les réunions avec ses cadres pour évaluer le rendement de son secteur et d’examiner les dossiers en cours. Ali Aoun a donné des instructions et des directives pour œuvrer à l’amélioration du rendement de toutes les entreprises affiliées aux deux groupes, et à l’amélioration de leur efficacité par l’adoption de méthodes de gestion modernes, outre l’intensification de la formation et de l’encadrement des travailleurs.

Pour sa part, les services du Commerce et de la Promotion des exportations ont entamé la mise en œuvre des instructions du chef de l’Etat, émises lors du Conseil des ministres, au cours duquel le président Tebboune a réaffirmé sa détermination à poursuivre la lutte contre ce qu’il appelle, le «lobby de l’importation». C’est dans ce sens qu’intervient, le lendemain, l’annonce de la reprise de l’importation de pneus. Recadré, l’exécutif a injecté un premier lot de 100 000 pneus, tandis qu’un total de 300 000 unités, est prévu avant la fin de l’année. Si dans l’ensemble, les performances des ministres et du gouvernement dans son ensemble, ont été jugées acceptables, il n’en demeure que des lacunes et des retards sont enregistrés, au niveau de certains départements ministériels, de l’avis même du chef de l’Etat. En effet, lors du Conseil des ministres, le président Tebboune avait distribué les bons et mauvais points. Outre d’avoir enjoint à la Haut-commissaire à la numérisation de présenter un rapport circonstancié et détaillé, le chef de l’Etat a ordonné la préparation d’exposés, dans les secteurs de l’Hydraulique et du Commerce extérieur à soumettre au prochain Conseil des ministres. En somme, l’évaluation de la performance du gouvernement dépend de la mise en œuvre des instructions présidentielles. En effet, la mesure de la performance au sein de l’appareil exécutif, est liée au niveau d’application par les ministres des instructions du président de la République, unique critère de survie ou de départ de tout ministre. «Le remaniement ministériel, s’il devait avoir lieu, s’effectuera en fonction des résultats de chaque secteur. La norme étant le taux d’application des décisions prises lors des Conseils des ministres et lors des réunions du gouvernement», avait précisé le président Tebboune, mai 2022, lors de sa rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale. Par conséquent, les ministres sont tenus de mettre en œuvre les instructions présidentielles, au risque de se voir remercier lors du prochain remaniement. Pour ce faire, une période d’essai de trois mois leur est accordée. En somme, une période de rattrapage, pour déceler et corriger les lacunes et insuffisances. Des questions socioéconomiques qui nécessitent des solutions radicales et profondes en traitant le problème dans le fond et dans la forme.

Badis B.

 

Rédaction Crésus

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