Le président américain Joe Biden a appelé, mardi, les parties au conflit au Soudan à reprendre les négociations pour mettre fin à la guerre en cours depuis plus de 17 mois. Dans un communiqué, Biden a exprimé : « Nous exhortons toutes les parties impliquées dans ce conflit à cesser cette violence et à ne plus l’alimenter, pour le bien du Soudan et de son peuple». Il a demandé aux deux camps belligérants les forces armées soudanaises et les forces de soutien rapide de retirer leurs troupes, de faciliter un accès humanitaire sans entrave, et de reprendre les négociations pour mettre fin à cette guerre. Le président américain a également souligné que les attaques des forces de soutien rapide infligeaient des souffrances disproportionnées aux civils soudanais, et a appelé les forces armées soudanaises à mettre fin aux bombardements «aléatoires» qui détruisent la vie des civils et les infrastructures. Biden a précisé que les États-Unis continueraient à examiner les allégations de violations des droits humains et envisageraient des sanctions supplémentaires si nécessaire. Ces appels surviennent alors que les bombardements ont intensifié ces derniers jours dans la capitale Khartoum. Les affrontements entre les forces de soutien rapide et l’armée soudanaise se poursuivent, avec des échanges d’artillerie rapportés dans les villes de Khartoum, Khartoum Bahri et Omdurman. Selon des sources locales citées par Al Jazeera, l’armée soudanaise a ciblé des positions des forces de soutien rapide dans le centre de Khartoum, à Khartoum Bahri et dans la région de l’est du Nil. Depuis mi-avril 2023, le conflit entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide a causé environ 16 650 morts et déplacé des millions de personnes. Les États-Unis ont précédemment dénoncé des crimes de guerre commis par les deux parties et imposé des sanctions à 16 individus et entités impliqués dans le conflit.