Monde

Budget français : Bernier alerte sur la gravité de la situation 

Le nouveau Premier ministre, Michel Bernier, a qualifié la situation budgétaire de la France de « très grave» et attend des informations précises pour en évaluer l’ampleur, selon des déclarations relayées, hier, par la presse locale.

«Mon objectif est de remettre le pays sur la voie de la croissance et daméliorer le niveau de vie des Français, alors que nous sommes déjà la nation avec la plus lourde charge fiscale», a-t-il déclaré. Il a ajouté que «cette situation mérite plus que des petites phrases « et «appelle à la responsabilité». Parallèlement, la commission des finances de l’Assemblée nationale auditionnait Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, hier. « Notre priorité collective doit être de réaliser des économies dans les dépenses, afin que chaque euro dargent public soit utilisé de manière efficace «, a souligné Moscovici. Il a également mis en garde contre l’urgence de la situation budgétaire, qualifiant la France de pays « trop endetté « et sans « marge de manuvre». Il a appelé à l’adoption d’un «projet de loi de finances sérieux et crédible, qui dise la vérité aux Français». Le rapporteur du budget, Charles de Courson, partage ce constat, affirmant que la situation des finances publiques est non seulement préoccupante, mais « très grave «. Il a également insisté sur la nécessité de stopper les réductions d’impôts, indiquant qu’elles ont atteint 60 milliards d’euros en sept ans, soit environ 2 à 2,5 points de PIB. Ces déclarations surviennent alors que la presse française révélait mardi que le gouvernement envisageait daugmenter les impôts pour les plus fortunés et les entreprises les plus rentables afin de combler le déficit public. Pour rappel, fin juillet, l’Union européenne a ouvert une procédure pour déficit excessif contre la France et six autres États membres. Ces pays, dont la France, lItalie, la Belgique, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, et Malte, ont dépassé les seuils de déficit public fixés à 3 % du PIB et/ou de dette publique à 60 %. Les dettes des pays concernés dépassent largement ces seuils, avec lItalie à 7,4 %, la Hongrie à 6,7 %, la Roumanie à 6,6 %, la France à 5,5 %, la Pologne à 5,1 %, et la Belgique à 4,4 %. Le ministère des Finances (Bercy) avait, dès mars, révisé ses prévisions de croissance à la baisse, de 1,4 % à 1 %, tout en annonçant un plan déconomies dau moins 10 milliards deuros, auquel tous les ministères devront contribuer. Cependant, la Cour des comptes estime quil faudra réaliser environ 50 milliards deuros déconomies entre 2025 et 2027 pour atteindre lobjectif de réduction du déficit public à 3 % dici la fin du mandat dEmmanuel Macron.

R.I/agences

Rédaction Crésus

About Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Journal algérien spécialisé en économie, politique et actualités variées.

Crésus @2024. All Rights Reserved.