Au dernier jour de la campagne, le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune, son directeur de campagne Brahim Merad et les responsables «des partis du soutien» ont avancé leurs ultimes arguments pour convaincre les électeurs.
En plus du meeting donné dans l’après-midi par Abdelmadjid Tebboune au complexe sportif du 5-Juillet, à Alger, l’équipe de campagne a, elle aussi, poursuivi les actions de terrain, multipliant ses appels afin que les Algériens accordent au président sortant «un nouveau mandat nécessaire», soutiennent-ils, «à la poursuite de la mission accomplie lors de son premier mandat».
En effet, dans son intervention hier face aux électeurs et sympathisants d’Alger et des wilayas alentours, le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune, a été très clair : «la situation a changé par rapport à ce que nous avons vécu en 2019», a-t-il d’emblée déclaré. Pour lui, le pays devra poursuivre son développement sans possibilité de retours en arrière. Précisant : «ce que nous avons vécu ne se reproduira pas, car les complots destinés à faire exploser de l’intérieur le pays, ont tous fini en eau de boudin». C’est un discours où le candidat Tebboune a également rappelé les grands engagements, notamment ceux relatifs au «volet social», objet du programme défendu depuis le premier de campagne. «Aujourd’hui, nous avons restauré la dignité du citoyen et donné à chacun son droit (…) Nous continuerons à augmenter les salaires et à augmenter l’allocation chômage au cours du prochain mandat», promet le candidat. Qui, à ce propos, ajoute : «l’effort se poursuivra pour créer l’emplois, dynamiser l’économie et assurer la sécurité alimentaire via un renforcement continu de la production nationale». La question de salaires et de l’augmentation de la valeur du dinar n’était pas en reste. S’agissant de l’agriculture, le candidat Tebboune promet que toutes les conditions seront réunies pour que les agriculteurs gagnent la bataille de production et le pays ne recourt plus à l’importation de produits aussi essentiels que le blé dur, l’orge et autres le maïs. « L’Algérie est un pays de richesses, un pays jeune où le travail et les efforts devront s’accomplir sans relâche», lance le candidat.
La veille, le directeur de campagne, Brahim Merad, insistait déjà sur la nécessité de poursuivre l’action. «Notre candidat est conscient des lacunes constatées dans certains domaines (…) ; il est conscient de la nécessité de les aborder au cours du prochain mandat», lançait-t-il face aux électeurs de la wilaya de Guelma. Le responsable avait par ailleurs renouvelé son «appel aux électeurs» afin de se rendre massivement aux urnes.
Les dernières consignes des «partis du soutien»
Quant aux ultimes appels des partis qui soutiennent le second mandant, il est à noter que le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek, a publié hier une déclaration où il fait le «bilan» des vingt jours de campagne sur le terrain. Des déplacements face «à des électeurs, présents et conscients de la réalité de la situation». L’occasion pour lui d’une confirmation «de visu» de l’ampleur des programmes de développement en cours. «Cette campagne a également été une opportunité pour visiter les wilayas où le développement est à l’œuvre dans tous les domaines».
Suite à quoi il salue le déroulement de la campagne, marquée par une «communication respectueuse» de la part des «trois candidats, «tous des fils de l’Algérie», et appelle les Algériens à rester mobilisés et à voter en masse. Et de lancer : «ceux qui disent que les jeux sont faits parlent dans le vide». Un appel à rester mobilisé et vigilent car, dit-il, «cette élection n’est pas comme les précédentes, et les ennemis de l’Algérie ne supportent pas de la voir enfin réaliser son autosuffisance alimentaire».
Nadir K.