Quarante organisations non gouvernementales yéménites ont exprimé leur profonde déception face à l’inaction persistante des Nations Unies pour tenir les Houthis responsables de la politisation de l’aide humanitaire et des violations graves des droits de l’homme, selon un communiqué. Ces organisations ont appelé à des actions fermes et immédiates contre les Houthis, les accusant de détourner l’aide humanitaire à des fins militaires et de renforcer leur pouvoir militaire. Dans une déclaration conjointe adressée à des responsables de l’ONU, des diplomates occidentaux et des bailleurs de fonds, les ONG ont critiqué ce qu’elles considèrent comme l’inaction regrettable du nouveau coordinateur résident, Julien Harnis, qui adopterait une approche plus douce envers les Houthis, mettant ainsi en danger l’efficacité et la crédibilité de l’ONU dans la gestion de cette crise. Les organisations ont demandé la suspension des projets de l’ONU dans les zones contrôlées par le groupe soutenu par l’Iran et la relocalisation des bureaux à Aden, afin de prouver un engagement réel envers les principes humanitaires et le droit international. Elles ont également exigé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, y compris les employés de l’ONU, les travailleurs des ONG et les leaders de la société civile. Cette demande survient alors que la situation humanitaire au Yémen continue de se détériorer, suscitant des inquiétudes quant à une aggravation de la crise si l’ONU ne prend pas des mesures sérieuses et concrètes pour faire face aux défis existants.