Les Nations Unies ont rapporté qu’au moins 57 personnes ont perdu la vie en raison des inondations au Yémen, avec 16 blessés et plus de 34 000 familles affectées depuis le début de la saison des pluies en mars dernier.
Selon un rapport du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le nombre de victimes pourrait encore augmenter dans les semaines à venir. Ce document souligne que des pluies torrentielles et des inondations ont frappé le pays depuis mars, entraînant des dommages aux infrastructures, la destruction de logements, ainsi que des décès et des blessures.
Il est noté que fin juin, la situation a été exacerbée par des pluies et inondations dévastatrices, avec de nouveaux événements critiques survenant fin juillet et durant la première semaine d’août.
Les premiers rapports évoquent environ 34 260 familles touchées par les intempéries dans plusieurs gouvernorats du Yémen. Le gouverneur de Hodeidah, Mohammed Quhim, a déclaré la semaine dernière à la chaîne «Al-Masirah», affiliée aux Houthis, qu’il y avait eu «30 décès et 5 disparus, plus de 500 maisons évacuées, et plusieurs cours d’eau inondés», précisant que «de nombreuses habitations avaient été détruites, entraînant la mort de leurs occupants, et que plus de 7 véhicules avaient été emportés par les inondations».
De plus, l’OCHA a rapporté que les pluies et inondations à Maqbanah, dans le gouvernorat de Taiz (sud-ouest), avaient affecté environ 10 000 personnes, causant 15 décès, l’enfouissement de plus de 80 puits, l’érosion de terres agricoles, ainsi que des dégâts aux maisons et infrastructures.
Les inondations ont également causé des pertes en vies humaines et des destructions à Sanaa, la capitale, et dans les gouvernorats de Shabwa, Al-Bayda, Ibb et Hodeidah, ainsi que dans d’autres régions. Des sources locales signalent des dégâts importants aux terres et biens agricoles, avec des rivières coupées et des voitures emportées.
Le conflit qui perdure depuis 2014 entre les Houthis et le gouvernement yéménite reconnu internationalement complique les efforts de réponse aux situations d’urgence. Le bureau de l’OCHA a indiqué dimanche que les agences humanitaires « font de leur mieux pour répondre aux besoins urgents malgré les difficultés d’accès et le manque de financements pour une intervention rapide «.