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Commentaire : La «tâche d’huile» du processus électoral

Lachat de «voix», de conscience pour être précis, fais désormais tâche d’huile. Ce nouveau scandale qui s’invite encore une fois sur la scène à l’occasion de la présidentielle du 7 septembre entache sérieusement tout le processus électoral. Bien que la justice a pris en main ce dossier, révélé son ampleur (pas moins de 68 personnes sont impliquées) et prendra certainement les mesures et les décisions adéquates contre cette nouvelle pratique de corruption, sa répercussion sur le déroulement du processus électoral, de la campagne qui débutera ce 15 août au jour du vote, ne sera que néfaste. Sans doute, alors que l’ensemble des partis et tous ceux qui s y sont engagés pleinement, y compris les institutions de l’État, uvrent, à faire du 7 septembre «un jour de fête» et promettent de faire tout ce qui est en leurs pouvoir pour une «participation massive», le pire est à craindre. Déjà peu enclins au vote, voire totalement désintéressés, comme l’ont souvent montré les chiffres officiels lors de différentes élections, les citoyens risquent encore cette fois-ci de bouder les urnes, de déserter le terrain, alors que cette élection intervient dans un moment crucial pour l’avenir du pays. L’inconscience de certains élus ou autres rapaces que seul l’appât du gain attire finalement, ne fera que convaincre davantage les traditionnels abstentionnistes de la «justesse» de leur choix et tempérer les ardeurs des « participationnistes» ou carrément semer le doute sur la régularité du scrutin. Ces pratiques condamnables à plusieurs égards, montrent à quel point, la scène politique nationale est loin d’être un modèle. Nul doute que sa refonte globale est une nécessité voire une urgence. Mais comment ? Par la «moralisation de l’action politique» chantée sur tous les toits  par tous ? Surement pas. C’est forcément tout le système électoral, voire l’ensemble des lois y afférents (loi sur les partis, le code électoral) qui doivent changer de fond en comble. Aussi, il est intéressant de préciser que tous ces changements souhaités par tous, doivent forcément s’accompagner de la rigueur nécessaire à une vie politique saine et transparente.

A. I.

Rédaction Crésus

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