Les prix du pétrole ont augmenté de 1 %, hier, récupérant ainsi les pertes de la séance précédente. Cette hausse est due aux inquiétudes croissantes concernant l’impact potentiel de l’aggravation du conflit au Moyen-Orient sur les approvisionnements en pétrole, ainsi qu’à des données positives sur le secteur des services aux États-Unis et à une baisse de la production dans le champ pétrolier libyen de Sharara. À 06h38 GMT, les contrats à terme sur le Brent avaient augmenté de 76 cents, soit 1 %, atteignant 77,06 dollars le baril, tandis que ceux sur le West Texas Intermediate (WTI) américain avaient progressé de 92 cents, soit 1,26 %, pour s’établir à 73,86 dollars. Lundi, les prix des deux références avaient chuté d’environ 1 % en raison de la baisse des marchés boursiers mondiaux. La baisse des prix du pétrole a été limitée par les craintes accrues que l’Iran ne riposte à l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, lors d’une frappe israélienne, ce qui pourrait conduire à une guerre plus large au Moyen-Orient. Des responsables américains ont indiqué à Reuters lundi qu’au moins cinq soldats américains avaient été blessés lors d’une attaque contre une base militaire en Irak. Il n’était pas clair si cette attaque était liée aux menaces de représailles. Priyanka Sachdeva, analyste de marché chez Phillip Nova à Singapour, a déclaré par courrier électronique : «Il semble que le pétrole ait récupéré une partie de ses pertes alors que les inquiétudes générales concernant une possible escalade du conflit au Moyen-Orient continuent de peser sur le marché. Le risque d’une guerre totale au Moyen-Orient est devenu réel, menaçant ainsi les approvisionnements mondiaux». Le pétrole a également bénéficié de données récentes montrant un rebond de l’activité du secteur des services aux États-Unis (le plus grand consommateur de pétrole au monde) par rapport à son plus bas niveau en quatre ans en juillet. Des gains ont également été enregistrés en Asie, où les marchés boursiers ont rebondi après avoir baissé lundi. Yeap Jun Rong, stratège de marché chez IG, a déclaré par e-mail : «Les prix du pétrole ont été soutenus par le redressement général du sentiment de risque et par des données solides sur le secteur des services aux États-Unis». Il a ajouté : «Les inquiétudes concernant les risques de croissance aux États-Unis ont diminué, grâce à la vigueur des activités de services, mais il faudra peut-être davantage pour rassurer les marchés quant aux perspectives de la demande mondiale de pétrole».Les inquiétudes concernant la baisse de la production dans le champ pétrolier libyen de Sharara, qui produit 300 000 barils par jour, ont également contribué à soutenir les prix. La production de ce champ, l’un des plus grands de Libye, a chuté d’environ 20 % en raison de manifestations.
Face aux tensions au Moyen-Orient : Les prix du pétrole remontent
