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Raid sioniste à Téhéran : Ismaïl Haniyeh assassiné 

   Hier, une annonce choquante a ébranlé la scène politique internationale : Ismaïl Haniyeh, leader du mouvement de résistance palestinien Hamas, a été tué lors d’un raid sioniste à Téhéran, alors qu’il sy trouvait pour assister à l’investiture du nouveau président Massoud Pezeshkian.

 

Les Gardiens de la révolution, la branche militaire de la République islamique, ont confirmé la mort de Haniyeh et de lun de ses gardes du corps dans un communiqué publié sur leur site Sepah. Selon eux, l’attaque a ciblé la résidence de Haniyeh, tuant les deux hommes sur le coup. Le Hamas, dans une déclaration a qualifié l’attaque de «ciblage direct» et a attribué la responsabilité de l’attentat à l’entité sioniste, avec une part de responsabilité également imputée aux États-Unis. Le porte-parole du Hamas, Taher al-Nounou, a insisté sur le fait que l’occupation sioniste est la principale coupable, et que l’enquête iranienne déterminera les détails du modus operandi de l’attentat. Haniyeh a survécu à plusieurs tentatives d’assassinat, dont une en 2003 lorsqu’il a été blessé lors d’une attaque aérienne de larmée sioniste. En 2014, sa maison à Ghaza a été détruite par des raids sionistes. Depuis plusieurs mois, les sionistes ont placé Ismaïl Haniyeh dans leur ligne de mire, ce qui a conduit à l’assassinat de trois de ses enfants et de plusieurs de ses petits-enfants à Ghaza.

Un parcours marqué par la résistance

Ismaïl Haniyeh est né en 1963 dans le camp de réfugiés de Shati, à Ghaza, un refuge pour sa famille après l’exode de la ville d’Ashkelon pendant la Nakba. Il a commencé son éducation dans les écoles de l’UNRWA, puis au Collège Al-Azhar et à l’Université Islamique de Ghaza, où il a obtenu un diplôme en littérature arabe en 1987 et un doctorat honoris causa en 2009. Actif politiquement dès l’université, il a été président du Conseil des étudiants avant de devenir assistant et doyen à l’Université Islamique de Ghaza. Après une première arrestation en 1987, il a été exilé en 1992. En 1997, il est devenu président du bureau de Cheikh Ahmed Yassine, fondateur du Hamas. En 2006, il a dirigé la liste du Hamas et remporté les élections législatives palestiniennes, devenant Premier ministre de l’Autorité palestinienne jusqu’à sa démission en 2014 pour la réconciliation nationale. Ses efforts pour la réconciliation palestinienne ont été constants, et il a cédé la présidence du gouvernement pour soutenir l’unité nationale.

Un adieu solennel

La communauté internationale et les sympathisants du Hamas se préparent à rendre hommage à Ismaïl Haniyeh lors de cérémonies officielles prévues cette semaine à Téhéran et à Doha. Haniyeh sera honoré à la fois en Iran et au Qatar. Selon une annonce faite par le Hamas sur sa plateforme Telegram, une cérémonie de deuil officielle et populaire aura lieu aujourdhui à Téhéran. Ces cérémonies se tiendront en l’honneur du leader martyr, reflétant l’importance de Haniyeh pour le mouvement palestinien et ses alliés régionaux. Après les rites d’adieu en Iran, le corps de Haniyeh sera transféré à Doha, la capitale du Qatar, aujourdhui après-midi. Là, une prière funéraire sera célébrée à la mosquée Imam Mohammed bin Abdul Wahab, après la prière du vendredi. Le choix de la mosquée et le timing de la prière soulignent l’importance religieuse et symbolique de l’événement pour les partisans du Hamas. Les funérailles à Doha seront marquées par une forte participation populaire et la présence de représentants de diverses factions politiques. Des dirigeants arabes et musulmans sont attendus pour rendre hommage, et l’inhumation se déroulera au cimetière de l’Imam Fondateur à Lusail.

Une Stratégie de répression

Depuis sa création en décembre 1987, le Hamas a été ciblé par l’entité sioniste à travers une série d’opérations visant à éliminer ses dirigeants. Le 22 mars 2004, le cheikh Ahmed Yassine, cofondateur du Hamas, a été tué par un hélicoptère Apache sioniste, tuant également sept de ses accompagnateurs. D’autres figures importantes ont été victimes de cette campagne, notamment Abdel Aziz al-Rantissi, tué le 17 avril 2004, et Salah Shehadeh, le 23 juillet 2002, dans un incident ayant causé la mort de douze Palestiniens. Ibrahim al-Maqadma et Nizar Rayyan ont aussi été assassinés respectivement le 8 mars 2003 et le 1er janvier 2009. Mahmoud al-Mabhouh a été tué à Dubaï le 19 janvier 2010, et Mohamed Zouari en Tunisie le 15 décembre 2016. Le 2 janvier 2024, une attaque par drone sioniste a visé un bureau du Hamas à Beyrouth, entraînant la mort de Saleh al-Arouri, vice-président du bureau politique du Hamas, ainsi que deux dirigeants des Brigades Izz al-Din al-Qassam.

Assia M.

Rédaction Crésus

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