Les appels des pays occidentaux à leurs citoyens pour quitter le Liban se multiplient, en raison des inquiétudes croissantes liées à l’escalade entre l’entité et le Hezbollah libanais, et aux risques d’un conflit régional.
Ces avertissements font suite aux menaces sionistes d’intensifier les hostilités avec le Hezbollah après l’incident survenu à Majdal Shams dans le Golan syrien occupé. L’ambassade des États-Unis à Beyrouth a rappelé hier sur son site web à ses ressortissants de « revoir l’avertissement de voyage actuel qui déconseille fortement de se rendre au Liban «. Le message recommande également aux citoyens américains de s’inscrire au programme STEP pour recevoir des alertes et faciliter leur localisation en cas d’urgence. L’ambassade souligne que « face à la montée des tensions dans la région, certaines compagnies aériennes modifient leurs horaires de vol au Liban». Les voyageurs sont donc conseillés de suivre de près l’état de leurs vols et de préparer des plans de secours. L’agence de presse italienne ANSA a rapporté que le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a également exhorté les citoyens italiens à quitter le Liban. Le ministère britannique des Affaires étrangères a mis à jour son avertissement, conseillant vivement à ses ressortissants de ne pas voyager au Liban et d’encourager les résidents à partir. Il recommande également une prudence accrue pour éviter les déplacements dans le pays. De son côté, le ministère danois des Affaires étrangères a conseillé à ses ressortissants de ne pas se rendre au Liban et de quitter le pays « tant que cela est possible». L’ambassade de Norvège à Beyrouth a également averti ses citoyens de la situation et recommandé leur départ, notant que les options de voyage pourraient se réduire en cas de détérioration de la situation. Le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström, a réitéré les instructions pour les citoyens suédois, les appelant à quitter immédiatement Beyrouth ou à éviter de sy rendre. Il a souligné l’importance de suivre ces recommandations. La France a renouvelé son appel à ne pas voyager au Liban et dans les territoires palestiniens. Elle a condamné l’attaque contre Majdal Shams et appelé à éviter toute escalade militaire. Le ministère belge des Affaires étrangères a également rappelé à ses citoyens les avertissements concernant les voyages dans les territoires palestiniens et au Liban, en soulignant la nécessité de quitter le Liban. En juin dernier, les Pays-Bas, l’Arabie Saoudite et le Koweït avaient déjà conseillé à leurs ressortissants de quitter le Liban en raison des tensions entre l’entité sioniste et le Hezbollah. Les retombées de l’incident de Majdal Shams ont suscité des avertissements de pays arabes sur les risques d’une guerre régionale. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a mis en garde contre les dangers dune nouvelle guerre au Liban, appelant à soutenir le pays et ses institutions pour éviter les ravages de la guerre. L’Égypte a également appelé la communauté internationale à intervenir pour éviter l’aggravation du conflit, qui pourrait menacer la paix et la sécurité internationales. Le ministère jordanien des Affaires étrangères a exprimé ses préoccupations concernant l’escalade au sud du Liban et le risque dune guerre régionale suite à la chute dun missile sur Majdal Shams. Il a appelé à soutenir la sécurité et la stabilité du Liban et à mettre fin aux hostilités à Ghaza. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdullah Bou Habib, a demandé la tenue dune enquête internationale ou la convocation d’une réunion de la commission tripartite des Nations unies (UNIFIL) pour clarifier la situation. Il a averti qu’une attaque sioniste majeure pourrait entraîner une escalade régionale. Le Cabinet de sécurité sioniste a chargé le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Défense Yoav Gallant de définir la manière et le moment de l’attaque contre le Hezbollah, suite à l’incident de Majdal Shams. La radio militaire sioniste a rapporté que larmée a proposé divers scénarios d’attaque. Des responsables sionistes ont précisé que Tel Aviv ne cherche pas une guerre totale avec le Liban, mais souhaite infliger des dommages au Hezbollah sans entraîner un conflit régional étendu.
R.I/Agences