A la surprise générale, Louisa Hanoune candidate du PT à l’élection présidentielle a décidé de jeter l’éponge à «mi-chemin» invoquant des beaucoup d «obstacles» renonçant ainsi à son «engagement sincère». Dans un long rapport de clôture de la session extraordinaire du Bureau politique du PT, Louisa Hanoune qui a donc décidé de retirer sa candidature, d’arrêter la collecte de signature et de ne pas participer au processus électoral, dresse un bilan peu reluisant de la situation politique en Algérie qui justifierait son retrait. «En clair, notre décision était dictée par le devoir d’assumer nos responsabilités face au contexte mondial et régional lourd de dangers pour les travailleurs et les peuples et par l’urgente nécessité d’apporter les réponses aux questions centrales politiques, économiques et sociales d’actualité»,dit-elle notamment, quasiment avec les mêmes propos que lors de la déclaration de sa candidature. Déclinant les «objectifs politiques » du PT Hannoune affirme : «Nous avons en outre enregistré et débattu dun certain nombre d’éléments politiques graves, vérifiés centralement et au niveau local nous ciblant directement, intervenus depuis l’annonce de notre décision de prendre part au scrutin du 7 septembre». Louisa Hanoune affirme même que «les informations en notre possession et les faits recensés, établissent l’existence dune intention avérée de nous exclure du scrutin, et donc de la confiscation de notre liberté de candidature ce qui par la même piétine le droit du peuple de choisir librement entre les programmes». Qui serait alors derrière cette campagne ? Louisa Hanoune nen dira pas plus. Entre autres « remarques » et justificatif évoqué par Hanoune, en plus des « obstacles » et des défaillances au niveau de l’ANIE, le déroulement de la campagne en plein mois d’août. Louisa Hannoune savait pourtant, avant de s’engager que la campagne électorale allait se dérouler en août. Elle a évoqué également plusieurs « préalables » à sa participation qui n’auraient pas été respectés. A notre connaissance, Louisa Hanoune na pas posé de «préalables» à sa participation qui justifierait aujourdhui sa décision somme toute souveraine, si ce nest globalement, plutôt son engagement à défendre les intérêts du pays. «Au PT, nous avons jugé indispensable de participer à la présidentielle du 7 septembre. Ce rendez-vous électoral est unique. Nous présenterons des solutions politiques concrètes lors de notre campagne», a-t-elle déclaré le 18 mai dernier. Justifiant les «raisons» de sa participation au scrutin, elle enchaine : «Nous avons décidé de participer aux élections pour garantir la pérennité et la souveraineté de l’État. Notre campagne ne sera pas défensive et traditionnelle». Elle avait même évoqué alors «l’obstacle» des signatures, aujourdhui mis en avant également pour justifier son retrait le considérant aujourdhui comme « éminemment politique» qui serait dirigé particulièrement contre son parti. «Nous serons capables de surmonter les obstacles pour entrer dans une bataille décisive, et non pas des élections ordinaires», a-t-elle pourtant insisté en mai dernier. Si elle abandonne aujourdhui au milieu de la course, n’est-il pas aussi un abandon, des « missions » du reste nobles quelle s’était assignée? L’absence de Louisa Hanoune en tout cas, femme politique d’envergure, reste une «perte», elle qui pouvait effectivement mobiliser pour l’urne.
A. I.