L’Algérie se prépare activement pour son prochain rendez-vous électoral majeur, l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre. Cette élection revêt une importance capitale pour l’avenir politique du pays, marquant une étape clé dans son parcours démocratique post-révolutionnaire.
Le processus électoral a officiellement débuté le 8 juin dernier, lorsque le président Abdelmadjid Tebboune a promulgué le décret convoquant le corps électoral. Depuis, les candidats à la magistrature suprême ont entamé une course contre la montre pour satisfaire aux exigences fixées par la loi électorale. La première étape de ce processus crucial s’achèvera avec la clôture du dépôt des candidatures demain. L’autorité nationale indépendante des élections (ANIE) rappelle, dans un communiqué, aux candidats potentiels l’importance du dépôt imminent des déclarations de candidature. Conformément aux dispositions de l’ordonnance n° 21-101 du 10 mars 2021 et à la décision n° 11 du 19 juin 2024, le dernier délai est fixé au jeudi 18 juillet 2024 à minuit. Un total de 34 candidats ont franchi le pas en retirant les formulaires nécessaires auprès de l’ANIE. Parmi eux, figure en tête de liste le président sortant Abdelmadjid Tebboune, qui a annoncé sa candidature la semaine précédente et a rapidement entamé les démarches nécessaires pour valider sa participation. La collecte des signatures individuelles s’est avérée être un test déterminant pour chaque prétendant à la présidence, chaque candidat devant rassembler au moins 50 000 signatures d’électeurs ou 600 signatures d’élus locaux dans au moins 29 wilayas. Cette étape est cruciale pour garantir l’inscription définitive sur la liste des candidats, dont l’annonce est prévue pour le 27 juillet prochain, suivant l’avis de la Cour constitutionnelle avant le 3 août. La décision d’Abdelmadjid Tebboune de se présenter pour un second mandat a galvanisé les partis de la coalition présidentielle, le FLN, le RND, le Front El Moustakbal et le Mouvement El Bina. Ces formations politiques ont rapidement affirmé leur soutien «indéfectible» au président sortant, mettant en avant son bilan et la nécessité de continuer sur la voie des réformes engagées durant son premier mandat. En réaction à cette dynamique, les adversaires politiques de Tebboune, tels quAbdelali Hassani Cherif du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) et Belkacem Sahli, ont intensifié leurs efforts pour mobiliser leurs partisans et obtenir les soutiens nécessaires à leur candidature. Cherif Hassani, notamment, a lancé une campagne active sur les réseaux sociaux, appelant à un soutien massif de la part des citoyens pour renforcer sa position dans cette compétition électorale. Lopération de collecte des signatures est marquée par une concurrence féroce entre les candidats pour obtenir le soutien populaire. Des tournées dans les wilayas sont organisées, au cours desquels les candidats ont rencontré les électeurs et les élus locaux pour solliciter leur appui et remplir les formulaires de soutien requis. Certains candidats ont déjà atteint les seuils exigés, tandis que d’autres, comme Zoubida Assoul du parti lUnion pour le Progrès et le Changement (UPC), mobilisent activement leurs partisans pour compléter leur dossier de candidature, alors que Louisa Hanoune du PT a préféré se retirer. Les partis d’opposition, comme le Front des Forces Socialistes (FFS), jouent également un rôle actif dans cette phase préélectorale, mobilisant leur base électorale et mettant en avant des propositions de réformes socio-économiques et politiques. À l’approche du jour du J, l’élection du 7 septembre est perçue comme un test décisif pour la démocratie en Algérie. Les observateurs nationaux et internationaux suivent de près le déroulement de ce processus électoral, soulignant l’importance d’une participation citoyenne massive pour assurer la légitimité du futur président et renforcer la démocratie dans le pays. En conclusion, alors que l’Algérie se prépare pour une journée électorale décisive, les électeurs et les acteurs politiques demeurent mobilisés, déterminés à influencer l’avenir politique du pays à travers leur vote. La phase actuelle de collecte des signatures marque le début d’une campagne électorale intense, avec des enjeux politiques majeurs pour l’avenir de la nation.
Assia M.