L’Algérie renforce ses moyens de lutte contre le blanchiment dargent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive.
Une convention de coopération et d’échange de données et d’informations a en effet été signée entre la cellule de traitement du renseignement financier (CTRF), et la Direction générale des Douanes (DGD), a indiqué hier un communiqué du ministère des Finances. La convention a été signée lundi, en présence du ministre des Finances, Laaziz Faid, par le président de la CTRF, M. Mohamed Saoudia, et le Directeur général des Douanes, le général-major Abdelhafid Bakhouche, précise la même source. «Ce protocole daccord a pour objet de mettre en place un cadre de collaboration et d’échanges d’informations et de coordination opérationnelle, notamment en matière de formation et d’assistance mutuelle, afin de promouvoir les échanges d’informations, le partage d’expérience et l’entraide entre les deux parties dans le domaine de la lutte contre le blanchiment dargent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive, pour une meilleure synergie et complémentarité», est-il souligné. Dans les détails, la même source relève que cet accord permettra «un échange rapide d’informations entre la CTRF et la DGD en mettant en place des mécanismes efficaces permettant un accès direct aux informations et données pertinentes en leur possession, l’élaboration conjointe d’indicateurs de risque en matière de fraude douanière et de blanchiment dargent fondés sur des activités commerciales (BCAC) pour le secteur des services bancaires et financiers et mettre en place des modules de formation et de sensibilisation conjointes et partagées». L’accord vise également à «se conformer aux normes internationales telles que définies par le Groupe d’action financière du Moyen orient et de l’Afrique du nord (GAFIMOAN)», conclut la même source. Cela illustre l’engagement de l’Algérie à se conformer aux meilleures pratiques internationales en matière de lutte contre la criminalité financière. La CTRF joue un rôle central dans le dispositif national algérien de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, non seulement en collectant et en traitant les déclarations de soupçon, mais aussi en élargissant sa portée institutionnelle pour mieux anticiper les risques et définir des stratégies de prévention efficaces. Ce partenariat met en lumière les efforts concertés de toutes les parties impliquées et souligne le rôle catalyseur joué par la CTRF dans la promotion d’une coopération efficace entre les organismes gouvernementaux et les institutions financières. Cette initiative est cruciale dans la lutte contre les défis complexes que représentent le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, démontrant ainsi l’engagement résolu de l’Algérie à assurer la sécurité financière nationale dans un environnement mondial en constante évolution. Pour rappel, Selon le Décret 22-36 du 4 janvier 2022 définissant les missions de la CTRF, cette dernière est chargée de traiter les déclarations de soupçon par tous moyens appropriés, de recevoir et de traiter les rapports confidentiels des autorités compétentes, et de transmettre les renseignements financiers aux autorités de sécurité et judiciaires en cas de soupçons de blanchiment d’argent ou de financement du terrorisme. Il est à noter que la CTRF est organisée en quatre départements : Enquêtes et Analyses Opérationnelles et Stratégiques, Affaires Juridiques, Documentation et Systèmes d’Information, et Coopération, Relations Publiques et Communication.
Islam K.