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Réforme de l’examen du permis de conduire : La «phase de test» dès le mois de décembre

Le directeur général de la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR), Ahmed Nait El Hocine qui a fait hier le «bilan de l’accident alitée routière» pour les cinq premier mois de l’année 2024 a annoncé une réforme profonde du système de formation et d’examen.

 

Le moins que lon puisse dire en tenant compte du bilan, est que la situation ne s’améliore pas. Les chiffres donnés par Nait El Hocine, lors de son passage au forum du journal El Moudjahid, montrent une nette augmentation «de plus 7,1% « du nombre d’accidents corporels par rapport à la même période de 2023, «1446 morts et 14852 blessés» sont recensés en seulement cinq mois. Les principales causes restent inchangées, les excès de vitesses et le manque de formation, notamment des jeunes conducteurs. L’objectif aujourdhui pour la DNSR est en ce sens de mettre en place les mécanismes afin «d’écarter ceux qui ne méritent pas d’avoir le permis». Et dans cette logique, Ahmed Nait El Hocine a annoncé que la «première phase» de test pour la «modernisation du système» de formation et d’examen, sera lancée dès la fin de l’année en cours. Concrètement, il s’agit de numériser l’ensemble du processus, «dès l’étape de lauto-école». Celles-ci, dont les représentants sont «associées» à la réforme, devront à terme «inscrire chaque candidat sur une plateforme numérique dédiée» afin d’éviter les fraudes au moment de l’examen. Un meilleur «encadrement des inspecteurs lors des épreuves pratiques» est également prévu pour s’assurer que «seuls ceux qui le méritent» obtiennent leur permis de conduire. Toutefois, la mise en place de ce nouveau système sera progressive, le responsable de la DNSR souligne en effet que le lancement des tests avait nécessité un premier décret ministériel en mars dernier pour «l’allongement du volume horaire légal de la formation, passé de 25 à 30 heures». Quant à l’expérimentation sur le terrain, grâce au logiciel que doit fournir le CERIST (Centre de Recherche sur l’information Scientifique et Technique), Ahmed Nait El Hocine explique et annonce que «les tests seront lancés dès le mois de décembre de l’année en cours au niveau de quatre wilayas pilotes. L’objectif sera dévaluer le fonctionnement, d’identifier les éventuelles lacunes, avant la généralisation sur l’ensemble du pays». Par ailleurs, il explique que cette réforme ne pourra pas être le prétexte à des augmentations des tarifs des formations au niveau des auto-écoles. En effet l’investissement qui leur est demandé est «minime» voire inexistant. «Il faut un simple ordinateur et une connexion internet pour l’inscription des candidats () cela ne peut être un prétexte pour une modification des prix», a-t-il dit. Quant au déroulement des futurs examens dans le cadre du nouveau système, ils se passeront au niveau de centres agréés par la DNSR. Ahmed Nait El Hocine explique notamment à propos des tests théoriques que «les candidats devront répondre à une série aléatoire de questions écrites et illustrées». Des mises en situation réelle, adaptées au contexte algérien, « pour la préparation des questions nous avons déjà pris plus dun millier de photos» sur les routes de différentes régions du pays.

 

Le permis à points «dans un an et demi»

 

Par ailleurs, le «suivi» des conducteurs, et notamment des nouveaux permis devront également passer par l’instauration du permis à points. Ce dernier évoqué depuis de longues années serait enfin sur les rails. Ahmed Nait El Hocine qui déclarait hier « il y a une véritable volonté du ministère de l’intérieur pour aller rapidement vers ce système « a annoncé que la mise en place pourrait intervenir dans «un an et demi». La mesure, qui permettrait d’ajouter une nouvelle arme «administrative» pour écarter les mauvais conducteurs, nécessite en effet une série de préalables. Lun deux est le passage complet au nouveau permis biométrique, dautant que pas moins de 8 millions de permis classiques seraient encore en circulation. Et à ce propos, un communiqué du ministère de l’intérieur a précisé hier que « la dernière phase de généralisation des délivrances des permis biométriques « est en uvre depuis jeudi dernier. Concrètement, il est annoncé que toutes les communes du pays sont aujourd’hui en capacité de délivrer le nouveau type de document. Dans ces conditions, tous les nouveaux permis seront dorénavant de type biométrique, tout comme les renouvellements des permis classiques. Ces derniers restent toutefois valides « jusqu’à la date d’expiration «. Le communiqué du ministère précise par ailleurs que plus de 4,5 millions de permis de conduire biométriques ont été attribués jusque-là.

 

Nadir K.

Rédaction Crésus

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