Le Rwanda a officiellement «pris note», lundi, de la décision du Royaume-Uni de mettre un terme à l’accord migratoire controversé conclu entre Kigali et la Grande-Bretagne. Cet accord, qui visait à dissuader les demandeurs d’asile de traverser la Manche à bord de petites embarcations pour venir s’installer au Royaume-Uni, a été signé en avril 2022 entre le Rwanda et le précédent gouvernement conservateur britannique. Lors de sa première conférence de presse, le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer a clairement indiqué qu’il ne poursuivrait pas la politique de son prédécesseur consistant à expulser les demandeurs d’asile vers le Rwanda, déclarant : «Je ne suis pas prêt à continuer avec des artifices qui n’ont pas d’effet dissuasif.» Le Rwanda, par le biais de son gouvernement, a affirmé avoir pleinement rempli ses obligations prévues par l’accord, y compris sur le plan financier. Le pays reste engagé à trouver des solutions à la crise mondiale des migrations en offrant sécurité, dignité et opportunités aux réfugiés et migrants arrivant sur son territoire, selon un communiqué du bureau du porte-parole du gouvernement rwandais. La Grande-Bretagne avait promis un investissement initial de 120 millions de livres (153,6 millions de dollars) pour soutenir la mise en œuvre de l’accord sur cinq ans. Cependant, l’accord a été contesté devant les tribunaux britanniques, la Cour suprême ayant jugé le projet illégal. Malgré les controverses et les oppositions, en avril de cette année, les législateurs britanniques sortants ont adopté le projet de loi sur la sécurité du Rwanda, permettant ainsi son entrée en vigueur, suscitant des préoccupations croissantes parmi les partis d’opposition et les organisations caritatives représentant les demandeurs d’asile.