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Alcaraz : «Une question de force mentale »

   Mais il a bien conquis pour la première fois la Coupe des Mousquetaires dont il rêvait depuis son enfance. Léger favori sur le papier, il a pourtant été bien malmené par Alexander Zverev, plus solide et supérieur du fond du court pendant deux manches. L’Allemand a d’ailleurs logiquement viré en tête, deux sets à un, et à ce moment-là, le prodige murcien n’en menait pas large.

«Honnêtement, à la fin du troisième set, je doutais beaucoup, je ne vais pas mentir, parce j’avais l’impression que mes coups ne faisaient pas mal à Sascha. Il dominait le match avec son service et le poids de ses balles en lift. C’était difficile pour moi. Je ne sais pas si c’est parce que j’étais nerveux», a-t-il d’ailleurs confié au micro d’Eurosport après son triomphe. Mais mentalement, il n’est jamais sorti de sa finale. «C’était difficile. Sascha jouait du super tennis, il a mis beaucoup de pression avec ses retours. J’ai sauvé beaucoup de balles de break dans le cinquième set (5, NDLR). Ça a fait 6-2, mais j’aurais pu le perdre honnêtement. C’était vraiment, vraiment serré», a-t-il expliqué.

Ce qui est peut-être le plus effrayant pour ses adversaires à l’avenir, c’est que Carlos Alcaraz est loin d’avoir donné la meilleure version de lui-même en demie comme en finale. Pourtant, il a donc remporté son troisième Grand Chelem sur trois surfaces différentes, devenant à un peu plus de 21 ans le plus jeune joueur à réaliser pareil exploit. Et il y est parvenu parce qu’il n’a jamais perdu son objectif des yeux, ce qui lui a permis de surmonter tous les obstacles, y compris sa propre frustration.

«La leçon que j’ai retenue de ce tournoi, c’est que la force mentale vous fait gagner des matches. Il ne suffit pas de jouer brillamment, de pratiquer son meilleur tennis, si je veux gagner. Si vous n’êtes pas fort dans la tête, vous ne gagnerez pas de Grand Chelem, peu importe votre niveau. Si vous êtes physiquement parfait, que vous jouez le tennis de votre vie, mais que vous n’êtes pas fort dans la tête, vous n’y arriverez pas », a-t-il insisté devant la presse.

«Cette victoire est probablement celle qui me rend le plus fier, à cause de tout ce que j’ai fait lors du dernier mois avec mon équipe seulement pour être prêt à jouer ce tournoi (il était blessé à l’avant-bras droit et a porté un manchon pendant toute la quinzaine, NDLR). J’ai beaucoup parlé avec eux. Savoir si je pouvais m’entraîner ou pas, ça a été très difficile», affirme Alcaraz qui a aussi remporté un combat contre lui-même à Roland-Garros. De ceux qui rendent encore plus fort pour les défis futurs.

Rédaction Crésus

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