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Résultats partiels des législatives en Afrique du Sud : L’ANC en mauvaise posture

A plus de 56% des votes comptabilisés dans la matinée, le Congrès national africain (ANC) continue de perdre du terrain en se plaçant à 41,9% des suffrages exprimés, selon la commission électorale (IEC). Le premier parti d’opposition (Alliance démocratique, DA, centre libéral) cumulait 25%. Le tout récent parti populiste Umkhonto We Sizwe (MK) du sulfureux ex-président Jacob Zuma, fait une percée à plus de 11% tandis que les radicaux de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF) stagnent à 9,5% des voix. Les grandes villes, notamment Johannesburg et Durban, ne sont pas encore comptabilisées dans ces résultats partiels, avait précisé jeudi dernier, la commission électorale. La participation s’établit actuellement à un peu moins de 60%, soit une baisse par rapport aux 66% enregistrés lors des dernières législatives de 2019. Hier,le site de l’IEC qui actualise en continu les résultats au fur et à mesure du décompte des bulletins exprimés, a connu une panne pendant deux heures, qui a affolé les réseaux sociaux. «Nos informations demeurent intactes et nos résultats n’ont jamais été compromis», a affirmé l’IEC dans un bref communiqué. Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant samedi au plus tôt. Mais ces résultats partiels reflètent pour l’instant les prévisions des experts et enquêtes d’opinion des dernières semaines. Les 400 députés de la nouvelle Assemblée devront ensuite élire le président courant juin. Pour nombre des 62 millions de Sud-Africains, le parti de Nelson Mandela qui avait promis aux premières élections multiraciales en 1994 l’éducation, l’eau et un toit pour tous, n’a pas tenu ses engagements: la criminalité atteint des records, la pauvreté et les inégalités vont croissant. Dans la province zouloue (KZN, est), bastion traditionnel de l’ANC qui concentre tous les regards et où l’armée est déployée, le MK est en tête avec plus de 43% des voix contre 21% pour l’ANC. L’ANC, qui détient actuellement 230 sièges de députés (57,5%) devrait rester le plus gros parti au Parlement. Mais s’il passe sous la barre des 50% des voix, il devra se résoudre à nouer des alliances et tenir des négociations pour la formation d’un gouvernement de coalition.

Rédaction Crésus

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