Depuis lavènement du multipartisme et louverture démocratique, à chaque approche dune échéance électorale, les partis et autres candidats, que ce soit aux élections locales, aux législatives ou à la présidentielle, concoctent des discours pour loccasion. Des discours saupoudrés de promesses souvent impossible à tenir, qui ciblent généralement la frange juvénile qui représente plus de la moitié du corps électoral. La mobilisation a cependant rarement été au rendez-vous. Surtout ces dernières années où la classe politique dans sa majorité, peine à sortir de ses «vieux» reflexes, à présenter des projets de société »innovants», à même de séduire les jeunes qui ont déserté les urnes, pour des raisons évidentes et qui prennent sérieusement en charge, leurs préoccupations les plus urgentes (emploi, logements, cherté de la vie). Il est rare en effet découter de nos jours chez nos politiciens, un discours politique pragmatique et réaliste qui ne soit pas accompagné darrière-pensée. Rompus à ces pratiques dun autre âge, les jeunes nont plus confiance en les élections, comme le montre les taux record dabstention. Ils ne sintéressent plus à la chose politique quils considèrent comme «spécifique» aux partisans de la «chkara» qui empêchent à leurs yeux, toute alternance démocratique au pouvoir. Depuis quelques temps cependant, les enjeux sont autres. Il sagit aujourdhui de lintérêt suprême du pays «ciblé» de toutes parts et de sa sécurité et sa souveraineté menacées. La conjoncture régionale et internationale, exige un «autre regard» et la mobilisation pour le pays cette fois-ci, ne devrait pas être un vain mot. Les jeunes Algériens aiment profondément leur pays et ils lont prouvé à maintes reprises. Ils ne ménagent aucun effort pour le défendre. Leur «activisme» à titre dexemple, sur les réseaux sociaux où ils nhésitent nullement à «faire valoir» ses atouts mais aussi et surtout à répondre aux attaques dont lAlgérie est la cible, illustre on ne peut plus, leur engagement sincère pour leur patrie dont les autorités prennent désormais en charge lensemble de leurs préoccupations. «En cette conjoncture qui requiert la conjugaison des efforts de tous les cadres et de tous les courants, pour la consolidation de la cohésion nationale et le renforcement du front interne face aux défis régionaux et enjeux internationaux complexes, nous misons, en toute confiance, sur notre jeunesse à travers laquelle l’Algérie fraye son chemin vers davantage de progrès et de prospérité», a assuré récemment le président de la République dans son allocution à loccasion de linstallation du Conseil supérieur de la jeunesse, un cadre de concertation au sein duquel toutes les wilayas du pays sont représentées. LEtat a également créé une allocation chômage pour quelques 2 millions de sans emplois qui sont dailleurs progressivement insérés dans le monde du travail. Pour les universitaires et porteurs de projets, cest tout un ministère qui leur est consacré. Le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, avec en sus un Fonds de financement des startups conséquent. Ces quelques exemples illustrent en effet lengagement de lEtat envers les jeunes qui pourraient ainsi vivre pleinement leur rêve dans leur pays. La présidentielle du 7 septembre devrait constituer une occasion pour la frange juvénile consciente des dangers qui guettent le pays. «L’Algérie amorcera un nouveau départ grâce aux jeunes nationalistes qui hisseront la Nation aux plus hauts rangs», a affirmé le président Tebboune, lors de la visite effectuée au Pôle scientifique et technologique «Abdelhafid Ihaddadène» dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah, saluant au passage «la maturité politique des jeunes algériens, conscients de la complexité du contexte international actuel marqué par des menaces qui guettent le pays et qui requièrent une mobilisation continue et une plus grande implication dans la vie politique de leur part».
A. I.