C’est une tendance portée par les plus hautes instances du pays, conscientes que l’avenir économique repose sur l’innovation et la valorisation des connaissances. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Kamal Baddari, a souligné récemment l’évolution de l’Université algérienne vers un véritable foyer d’innovation. Lors de sa rencontre avec son homologue zambien, Baddari a précisé que «luniversité algérienne est devenue un foyer d’innovation, où les idées des étudiants sont transformées en projets entrepreneuriaux». En effet, les idées des étudiants ne restent plus uniquement théoriques, mais se transforment en projets concrets. Cette dynamique contribuera à coup sûr au développement économique du pays, voire du continent. La révolution industrielle 4.0, avec son cortège de défis et d’opportunités, exige un partenariat fort entre l’université et le secteur socio-économique. Les autorités algériennes ont compris l’importance cruciale de cette collaboration et ont mis en place les structures nécessaires pour la favoriser. En février dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que celui de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, ont affirmé leur engagement en faveur d’une université numérique. Cette vision intègre harmonieusement le savoir, la recherche scientifique, l’innovation et l’entrepreneuriat. L’objectif est clair : transformer l’université en un catalyseur du développement économique et social. Cela passe par la création d’un environnement propice à l’éclosion d’idées novatrices, soutenues par des dispositifs d’accompagnement solides. Les ministres ont souligné la coopération entre leurs départements respectifs pour offrir aux étudiants des perspectives tangibles. Les centres d’appui à l’entrepreneuriat et les laboratoires spécialisés, notamment en intelligence artificielle, sont au cur de cette démarche. Ils sont conçus pour accompagner les porteurs de projets tout au long de leur parcours entrepreneurial, de l’idéation à la création d’entreprises florissantes. Il est évident que la dynamique entrepreneuriale au sein de l’université s’est intensifiée davantage ces dernières années, comme en témoigne le nombre de brevet enregistrés au niveau des incubateurs universitaire à travers le pays. Ces incubateurs, au nombre de 98, ont enregistré pas moins de 11000 projets innovants. Ces derniers ont joué un rôle clé dans la promotion de la culture entrepreneuriale au sein de l’environnement académique, en encourageant les étudiants à transformer leurs idées en startups et micro-entreprises viables.
Innovation et entrepreneuriat
Depuis sa création, le ministère de l’Économie de la connaissance et des Startups, fusionné avec celui des Micro-entreprises en septembre 2022, et promu au rang de ministère à part entière, s’est engagé à développer un écosystème favorable à l’épanouissement des startups. L’objectif est clair : créer un environnement propice à l’émergence et à la croissance des entreprises innovantes. En parallèle, des efforts significatifs ont été déployés pour intégrer les universitaires dans le domaine de l’entrepreneuriat et de l’innovation. La création du diplôme universitaire-Startup et du diplôme universitaire-Brevet d’invention, ainsi que l’instauration du statut de l’étudiant-entrepreneur, témoignent de cet engagement. Ces initiatives visent à créer des passerelles entre le monde estudiantin et celui de l’entrepreneuriat, incitant les jeunes à concrétiser leurs idées novatrices. La collaboration entre le ministère des startups et le ministère de l’Enseignement supérieur a également abouti à la mise en place de structures de soutien aux étudiants-entrepreneurs. Avec la création de 84 centres de développement de l’entrepreneuriat à travers le pays et la mise à disposition de 1 200 bureaux pour abriter les startups créées par les étudiants, l’université devient un véritable terreau pour l’innovation et la création d’entreprises. En outre, l’augmentation du capital de l’Algerian Startup Fund (ASF) et la création de l’Algerian Innovation Fund en collaboration avec des fonds d’investissement étrangers, ont été mises en uvre.
I. K.