La secrétaire générale, Mme Louisa Hanoune, lors d’une conférence donnée avant l’ouverture de la réunion ordinaire de l’instance de décision, fait également savoir que le débat portera sur la «mobilisation totale du parti» et sur les question liées «aux moyens financier et humain nécessaire» à la campagne électorale. Le Parti des Travailleurs avait pour rappel décidé le 19 avril dernier de «prendre part» au scrutin, une annonce faite à l’issue d’une réunion exceptionnelle de son Comité Central. Dans son allocution d’ouverture, Mme Louisa Hanoune, a longuement insisté sur les raisons qui poussent le PT «à participer», alors que son parti s’était abstenu lors des derniers scrutins. Ainsi, la responsable explique qu’il s’agit aujourd’hui «d’aider le peuple algérien à trouver des solutions aux contraintes qu’il affronte. Que ce soit dans les domaines politique, économique, social ou culturel (..) Il doit « exercer pleinement ses droits démocratiques et politiques (…) c’est à lui seul de déterminer la nature du système de gouvernance et la forme des institutions ». Une responsabilité qui incombe aux partis politiques, explique encore Louisa Hanoune soutenant que le scrutin se déroule dans des conditions exceptionnelles. « Cette élection n’est pas ordinaire à cause du contexte international, régional et continental » lance Mme Hanoune. «Le système mondial, marqué par l’impérialisme et le capitalisme prédateur, s’effondre sous le poids de ses contradictions ». Et face à cette menace d’instabilité, le PT cherche, à travers la campagne, «à mobiliser le peuple algérien pour qu’il se défende, qu’il défende son pays encerclé par les dangers, ciblé par le capitalisme mondial qui veut généraliser la guerre et la destruction pour se maintenir ». Quant aux conditions internes, Louisa Hanoune estime que les solutions devront être puisées de «l’affrontement» entre programmes et idées politiques. Revenant à la campagne électorale, Louisa Hanoune a notamment critiqué son déroulement « en plein été », dans des conditions climatiques « probablement insupportables ». La cheffe du PT estime également que la situation sociale est loin d’être «apaisée» pour accueillir les débats dans un « climat serein ». Elle évoque ainsi l’existence de « poursuites judiciaires contre des militants pour des raisons politiques liées pour la plupart aux manifestations de 2019 et 2020 ». La chef du PT ajoute également que des « dizaines de milliers de travailleurs, des anciennes entreprises des oligarques, ne touchent pas leurs salaires ». Ces entreprises, s’interroge L. Hanoune, sont « pour des raisons que l’on ignore, pas encore nationalisées et intégrées dans les holdings publiques». «Comment expliquer l’incapacité du gouvernement à maîtriser le marché, à stopper les augmentations des produits locaux, à stopper l’asphyxie de plusieurs secteurs à causes des limitations arbitraires des importations» a encore lancé la secrétaire générale du PT. « Comment expliquer que des décisions prises au plus haut sommet de l’Etat pour alléger les problèmes de catégories sociales restent inappliquées » s’est-elle encore indignée, donnant ainsi le ton de la campagne de son parti. Enfin, Louisa Hanoune a fait savoir que la participation de son parti sera aussi un moyen de mettre en avant la question Palestinienne au moment où une « nouvelle Nakba, encore plus grande que la première, est en cours (…) Ghaza est un nouveau ghetto de Varsovie, l’entité sioniste commet un pogrome ». Et à ce propos, Mme Louisa Hanoune, a carrément demandé à ce que l’Algérie quitte la Ligue Arabe, considérée comme complice. « Nous proposons le retrait de l’Etat Algérien de cette entité appelée Ligue Arabe. Elle est l’ennemie du peuple palestinien et de tous les peuples d’Orient et du Maghreb ». Une demande sur laquelle la chef du PT a longuement insisté.
Nadir K.