La rencontre s’est déroulée en présence du chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général d’armée Saïd Chanegriha et du directeur de Cabinet à la présidence de la République, M. Boualem Boualem. Etaient présents également du côté sahraoui, le ministre conseiller chargé des affaires diplomatiques, Mohamed Salem Ould Salek, le chef d’Etat-major de l’Armée populaire de libération sahraouie, Mohamed El Ouali Akik et l’ambassadeur de la RASD à Alger, Abdelkader Taleb Omar. L’audience faut-il le préciser, intervient le jour même où se tient une séance de consultation au Conseil de sécurité sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Une occasion pour rappeler le soutien indéfectible de l’Algérie à la cause sahraouie et son attachement à la légalité internationale, comme rappelé par le président tebboune dans son discours lors du sommet du mouvement des Non-alignés. «Le parcours du Mouvement des non-alignés, riche de nombreuses formes de solidarité avec les peuples opprimés et colonisés et qui se traduit par ses positions de soutien aux causes justes, lui impose aujourd’hui de soutenir le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental, dont les territoires et les richesses ont été spoliés en flagrante violation du Droit international et qui est aussi victime de tentatives d’aliénation de sa cause juste et de ses aspirations à l’organisation d’un référendum libre et régulier, conformément à la Légalité internationale et aux résolutions pertinentes de l’ONU, aux fins de le priver de ses droits légitimes intangibles et imprescriptibles », avait-il affirmé.
L’ambassadeur sahraoui rencontre de Mistura
Le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et coordonnateur avec la MINURSO, Mohamed Sidi Omar s’est entretenu lundi, au siège du secrétariat des Nations unies, avec l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura. La rencontre qui s’est tenue à la veille de la séance de consultation sur la MINURSO), a porté sur la réalité et l’avenir du processus de paix parrainé par les Nations Unies au Sahara Occidental. M. Sidi Omar a notamment expliqué en détail la position du Front Polisario à cet égard et souligné que l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination est la seule voie vers une solution pacifique, juste et durable à la décolonisation du Sahara occidental. Le représentant du Front Polisario a, en outre, réaffirmé que le plan de règlement de l’Union Africaine (UA) et des Nations Unies, accepté par les deux parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, en août 1988, et approuvé à l’unanimité par le Conseil de sécurité dans ses résolutions 658 (1990) et 690 (1991), demeure la solution réaliste, raisonnable et consensuelle à la question de la décolonisation du Sahara occidental. Dans ce contexte, il a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures concrètes pour permettre à la MINURSO de mettre pleinement en œuvre son mandat tel que spécifié dans le Plan de règlement onusien et africain. M. Sidi Omar a également renouvelé la volonté de la partie sahraouie de continuer à travailler avec les Nations Unies et l’Union africaine dans le but de parvenir à une solution pacifique, juste et durable au conflit entre la République sahraouie et le royaume du Maroc conformément aux buts et principes de la charte de l’ONU et de l’Acte constitutif de l’UA.
A.I.