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Statut des travailleurs de l’éducation : Quatre syndicats en grève fin avril

Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Education (Cnapeste), le Syndicat national indépendant des enseignants du secondaire et technique (Snapest), le Conseil des lycées d’Algérie (CELA)  et l’Organisation algérienne des enseignants de l’éduction, passent à l’acte. Ils ont fait savoir, dans un communiqué datant du 14 avril, qu’ils entreront en grève la fin du mois. Ce collectif de syndicats  annonce en effet dans le même document, «les décisions de ses organes nationaux consistant  au recours  à des mouvements de protestation à commencer par une grève les 28 et 29 avril 2024». Le document ajoute toutefois que le collectif reste «attaché au dialogue constructif et à la négociation au service de la stabilité du secteur». Concrètement, le collectif reproche au ministère de l’Education de n’avoir pas répondu aux précédents appels des syndicats. «Le ministère de l’Education persiste à ne pas nous transmettre  copie du projet de loi portant sur le statut de l’enseignant, alors que le ministre nous l’avait promis», notent les syndicats. Ils  rappellent d’ailleurs dans leur document «les orientations du président de la République pour la réhabilitation à l’enseignant», en améliorant  «leur statut matériel, moral, économique et social». Pour rappel, le projet de loi doit être soumis au Conseil des ministres, toutefois les syndicats, associés « aux premières étapes de la préparation » estiment que le contenu final n’a potentiellement plus rien à voir avec leurs propositions. Et dans cette logique, le communiqué des syndicats avance plusieurs points qu’ils présentent en substance comme sources de craintes et potentiellement problématiques, notamment la définition des critères de promotion des travailleurs de l’éducation chargés de la pédagogie. En ce sens le coordinateur national du Snapest,  Hamza Balahouane, nous avait précisé, fin mars dernier, au lendemain d’un «nouvel appel au ministère» que les travailleurs de l’éducation craignent que la future loi favorise le personnel administratif au détriment des enseignants qui exercent en classe. Ces derniers, qui représentent plus de 70% de la corporation, ne bénéficient de surcroît que de possibilités limitées de promotion, selon le syndicaliste. «Un enseignant n’a que deux possibilités de promotion dans sa carrière de plus de 32 ans de service. Il n y qu’un petit nombre (d’enseignants) qui peut être orienté vers le rôle de formateur, ou vers l’administration», a-t-il souligné. Ainsi, les quatre syndicats qui estiment que le ministère de l’Education n’a pas répondu à leurs demandes de dialogue, et de garantie sur le contenu du projet de loi, évoquent aujourd’hui l’option de la grève limitée.

Nadir K.

Rédaction Crésus

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