Actualité La Une

La pomme de terre cédée à 130 DA  : La bataille de régulation persiste

Au cours des derniers jours, les marchés des fruits et légumes ont été témoins d’une augmentation spectaculaire des prix des denrées alimentaires de base, notamment les pommes de terre et les fruits, suscitant des préoccupations parmi les consommateurs et les autorités. Cette hausse soudaine, observée notamment les deux derniers jours du mois de Ramadhan et les jours de l’Aid, a mis en lumière les défis persistants auxquels est confronté le pays en matière de régulation des marchés et de stabilité des prix. L’un des produits les plus touchés par cette flambée des prix est la pomme de terre, dont le prix a grimpé à 130 DA le kilogramme alors qu’elle était cédée à 60 ou 70 DA le kilo durant le mois de Ramadhan. Cette augmentation soudaine s’explique en partie par une interruption de l’approvisionnement en provenance du sud du pays. Cependant, après l’Aïd, les prix ont grimpé en flèche, laissant les consommateurs confrontés à une situation difficile. Outre les pommes de terre, les prix des fruits ont également connu une hausse significative, en particulier ceux des bananes, qui ont atteint un pic entre 460 et 520 dinars le kilogramme. Le ministère du Commerce a tenté de réguler les prix des produits agricoles pendant le mois de Ramadhan, mais il semble que ces mesures n’ont pas été suffisamment efficaces pour maintenir la stabilité des prix sur le long terme. En outre, la régulation semble être intermittente, ce qui laisse les consommateurs vulnérables aux fluctuations du marché. Pourtant, du côté de la production, les perspectives sont prometteuses. La Chambre de l’Agriculture de la wilaya d’El Oued prévoit une production de plus de 4 millions de quintaux de pommes de terre pour la saison agricole en cours, grâce à une expansion significative des terres cultivées et à des investissements dans l’irrigation. El Oued est devenue l’une des principales productrices de pommes de terre au niveau national, contribuant à plus de 40% de la production nationale. Cependant, malgré cette abondance prévue, la question demeure : pourquoi les prix restent-ils si élevés sur les marchés? La réponse réside dans la capacité limitée des autorités à réguler efficacement le marché pendant les périodes de transition entre les récoltes de saison et d’arrière-saison. Même avec une offre abondante, les fluctuations de l’offre et de la demande peuvent entraîner des hausses de prix temporaires, laissant les consommateurs à la merci des spéculateurs. Pour résoudre cette problématique, il est crucial que les autorités développent des stratégies de régulation plus robustes et cohérentes, en collaboration avec les acteurs du secteur agricole. Cela pourrait impliquer des mesures telles que le stockage des excédents de production pour stabiliser les prix pendant les périodes de pénurie, ainsi que des efforts pour améliorer l’efficacité des canaux de distribution afin de réduire les coûts pour les consommateurs. En fin de compte, la flambée des prix des produits agricoles met en lumière les défis persistants auxquels est confronté le pays en matière de régulation des marchés et de stabilité des prix. Alors que la production agricole continue de croître, il est impératif que des mesures efficaces soient prises pour garantir que les avantages de cette croissance se traduisent par une sécurité alimentaire accrue et une accessibilité pour tous les citoyens.

Assia M.

 

Rédaction Crésus

About Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Journal algérien spécialisé en économie, politique et actualités variées.

Crésus @2024. All Rights Reserved.