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Solutions de paiement dématérialisé : La démocratisation du M-Paiement

Les nouvelles solutions de paiement, au moyen des téléphones mobiles (M-Paiement) ou « carte sans contact », pourront se démocratiser au cours de l’année 2024, selon le Groupement d’intérêt économique de la monétique (GIE monétique). Mme Assia Benchabla Queiroz, administratrice de l’organe, chargé de la régulation du système monétique national, annonce que la question de « l’interopérabilité entre les différents acteurs » est en voie de règlement. La « généralisation » du paiement par carte sans contact est également une question de mois, grâce notamment au programme de modernisation des terminaux de paiements électronique (TPE), a-t-elle ajouté. La même responsable a fait savoir que les efforts visent la suppression des obstacles à la modernisation et la numérisation du système monétaire. Ainsi, concernant le paiement mobile (M-paiement), le travail du GIE monétique vise à la mise en place d’un mécanisme « d’interopérabilité entre les différents acteurs du paiement mobile ». L’avancement du projet est arrivé à un stade « acceptable ». Mieux, la Société d’automatisation des transactions interbancaires et monétiques (Satim), précise la même source à l’APS, a « déjà acquis la solution assurant l’interbancaire des paiements, et qui sera mise en service cette année ».

Sur le terrain, il s’agit de mettre d’accord l’ensemble des acteurs sur l’utilisation d’un même protocole pour sécuriser les transactions. Le GIE monétique, explique Mme Assia Benchabla Queiroz « a spécifié son schéma de fonctionnement et chaque banque est appelée à acquérir sa propre solution », mais pour l’interopérabilité, qui passe par une plateforme de connexion, les banques « doivent se connecter au switch qui est actuellement en phase d’implémentation ». Cette évolution permettra aux utilisateurs de passer de la phase de l’expérimentation à celle de la généralisation. Deux banques, ainsi que Algérie Poste, proposent déjà à leurs clients l’utilisation du M-Paiement pour certaines transactions. Toutefois, la formule reste pour le moment « interne », uniquement possible entre clients de la même banque. L’interopérabilité, ajoute la responsable, permettra les « transactions même si la banque de l’émetteur (le payeur) est différente de celle du bénéficiaire. Cela permettra de généraliser l’utilisation du m-paiement, utilisé notamment pour régler les achats via le code QR et effectuer les transferts de compte à compte ».

Quant aux possibilités de paiement par « carte sans contact », le GIE monétique met en tête de ses priorités pour l’année 2024 la modernisation des terminaux de paiement électronique (TPE). Mme Assia Benchabla Queiroz annonce en ce sens qu’il s’agit de « terminer la mise à niveau du parc de TPE composé de quelque 54 000 appareils, pour qu’ils acceptent les nouvelles cartes dotées de la fonctionnalité sans contact ». Les autorités cherchent en effet à démocratiser l’utilisation des cartes sans contact en parallèle des plus de « 16,8 millions de cartes interbancaire » classiques actuellement en circulation. Des cartes sans contact sont pour rappel déjà « opérationnelles », mais uniquement pour certaines transactions limitées à 1500 dinars. Les principaux avantages de cette évolution, note la responsable, restent la sécurité et la rapidité, avec une utilisation « sans avoir à insérer la carte dans le terminal ni à composer son code confidentiel, mais juste en rapprochant la carte du TPE ».

Par ailleurs Mme Assia Benchabla Queiroz a fait savoir que la gestion des cartes dites internationales devrait également enregistrer des avancées. « La Satim a déjà obtenu la certification auprès de l’opérateur Mastercard qui s’attèle à faire certifier la Satim auprès de la compagnie internationale de paiement Visa », a-t-elle indiqué. L’objectif de la démarche, qui « prendra de huit à dix mois », est de permettre le traitement des opérations monétiques sans avoir à recourir aux centres de traitement étrangers. « Une fois certifiée, toute l’activité des banques à l’international sera rapatriée à la Satim, et les traitements se feront localement » a-t-elle souligné.

 

Nadir K.

 

Rédaction Crésus

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