Les échanges de tirs ont eu lieu mardi dans une forêt reculée du district de Bijapur, dans l’État de Chhattisgarh, un fief des maoïstes. Les agents ont saisi un important arsenal de fusils, de mitrailleuses et de munitions, a indiqué le chef de la police locale P. Sundarraj. «L’identité des maoïstes tués doit encore être établie», a-t-il ajouté, précisant que trois d’entre eux étaient des femmes. Plus de 50 rebelles maoïstes ont été tués en Inde depuis le début de l’année, dont 46 dans l’État du Chhattisgarh et quatre dans celui du Maharashtra, selon les chiffres de la police. Trouvant son origine dans une jacquerie paysanne dans un village du Bengale occidental en 1967, la guérilla maoïste combat New Delhi par les armes depuis un demi-siècle. Elle est désormais repliée dans un «corridor rouge» de forêts du centre, du sud et de l’est de l’Inde. Les naxalites, le nom officiel des insurgés maoïstes en Inde, affirment se battre pour les habitants des zones rurales et les personnes démunies et leurs bastions se trouvent dans des régions où une grande partie de la population reste enlisée dans la pauvreté, sans accès aux services essentiels. Le gouvernement a déployé des dizaines de milliers d’hommes pour combattre ces rebelles. Il a aussi injecté des millions de dollars afin de développer des infrastructures dans ces régions tribales et assure avoir infligé des revers à l’insurrection, la confinant à 45 districts en 2023 contre 96 dix ans auparavant. Près d’un (1) milliard d’Indiens sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau parlement à partir du 19 avril, et pour six semaines, le plus long scrutin au monde.
Inde : 13 rebelles maoïstes tués
