«Un consortium constitué par le CRTI et des industriels va produire le premier véhicule électrique à partir de l’année prochaine», a ajouté ce responsable. En plus du secteur automobile, les centres de recherche et les différents laboratoires relevant du ministère de l’Enseignement supérieur développent des inventions pour «pratiquement tous les secteurs», a fait savoir l’intervenant qui a précisé, toutefois, que «la priorité est accordée aux secteurs stratégiques, à savoir la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables et la santé des citoyens». Selon le représentant du ministère de l’Enseignement supérieur, une cinquantaine de recherches ont d’ores et déjà été communiquées aux différents secteurs en vue de les rentabiliser. Il a cité, entre autres, les innovations proposées au secteur de l’agriculture visant à améliorer la conservation des céréales et à sélectionner les meilleures semences résistantes aux changements climatiques. Pour le domaine de la santé, les centres de recherches ont proposé des dispositifs de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et des modèles robotisés permettant de suivre les malades. Le même responsable a, par ailleurs, pointé le manque d’implication des entreprises dans le développement de la recherche scientifique et l’absence d’intérêt des investisseurs pour les produits proposés par les chercheurs. «C’est pour cette raison que nous encourageons, aujourd’hui, nos chercheurs à créer leurs propres entreprises et développer des produits finis qui constitueront une valeur ajoutée à l’économie nationale», a-t-il indiqué. Le marché algérien des voitures électriques n’est pas un terrain vierge. En effet, l’Algérie s’initie déjà à l’électrique avec l’arrivée de la Dacia Spring L’Algérie, à l’instar des autres pays de la planète, compte, peu à peu, abandonner les véhicules classiques à moteur diesel ou essence au profit des voitures hybrides et électriques. Pour ce faire, l’État a prévu dans la loi de finances 2023 des exonérations de droits de douane qui vont jusqu’à 80 % pour l’importation de véhicules électriques. En outre, le ministère de l’Énergie, avec l’appui de la société nationale Sonelgaz, envisage l’installation de 1000 bornes de recharge électriques d’ici 2025 sur tout le territoire national. De son côté, le ministère de l’Industrie nourrit le projet de démarrer prochainement la fabrication de voitures électriques et hybrides en Algérie. «Le premier prototype de la voiture électrique made in Algeria est pratiquement prêt », soulignant que «l’opération de conception de la structure, de la batterie et du moteur a été finalisée par de jeunes compétences algériennes». Il a, à ce propos, ajouté que la date de lancement du prototype finalisé de cette voiture sera fixée dans «les plus brefs délais», mettant en avant le rôle du CRTI qui consiste à «proposer un prototype fini aux entreprises de réalisation et les accompagner dans l’opération de fabrication de la première voiture électrique 100% algérienne».