C’est parti. L’annonce d’une élection présidentielle anticipée prévue le 7 septembre prochain a eu le mérite de faire sortir les acteurs et partis politiques de leur léthargie. Les préparatifs pour ce rendez-vous, qualifié par tous d’important, sont lancés. C’est le temps de la remobilisation des troupes. Même si les partis politiques n’ont pas encore fait état de leur position tranchée, la question de ce scrutin présidentiel s’est installée dans les débats internes. Et les rendez-vous organiques se sont multipliés au sein de plusieurs formations politiques. Les états-majors des partis politiques vivent désormais au rythme de la présidentielle anticipée.
Certains ont même installés des instances chargées des préparatifs du scrutin de septembre. Après le mouvement El Bina, qui a installé son organe national électoral chargé de tracer les politiques dans différents aspects liés au processus électoral, ce fut au tour du parti du Front de libération nationale d’installer une instance dédiée aux prochaines élections. Un parti, appelé, selon son Secrétaire général, Abdelkrim Benmbarek, appelé à jouer les « premiers rôles lors de la prochaine élection ». Tandis que le mouvement El-Bina d’Abdelkader Bengrina tente de conditionner sa participation par l’amendement de la loi organique relative au régime électoral promulguée par ordonnance présidentielle le 10 mars 2021. Un amendement « exigé » par le Mouvement pour la société et la paix (MSP). Néanmoins, excepté la présidente de l’UCP, Zoubida Assoul, qui a annoncé sa candidature, les autres formations sont en encore en pleine tractations. Qui participera ? Qui proposera son propre candidat ? Qui proposera son soutien à autrui ? Soutiendront-ils une candidature consensuelle ou présenteront-ils leur propre candidat ? Autant de questions, pour l’heure, en suspenses. Certes, tout le monde aspire au poste de magistrature suprême. Mais le chemin est semé d’embûches et de concessions. Aussi, est-il prématuré d’ébaucher sur les forces qui animeront cet évènement, d’autant que la majorité des partis rappellent qu’il appartient aux instances dirigeantes de trancher sur la question. En effet, le président du MSP, Abdelali Hassani Cherif a affirmé depuis Blida que le parti sera présent lors de la prochaine élection présidentielle avec « force et détermination », précisant qu’il appartient au Conseil consultatif du parti, qui se réunira après les fêtes de l’Aïd, de fixer les modalités de cette participation. Il en sera de même pour la Parti des travailleurs (P.T.). Les instances du parti tiendront compte dans l’examen de la question de la participation, du contexte mondial et régional et les intérêts du peuple algérien, qui « ne peuvent être dissociés de l’intégrité de la nation» avant de se prononcer sur une éventuelle participation. Tandis que Jil Jadid de Sofiane Dlilali a été catégorique en affirmant qu’un parti politique sérieux ne peut faire l’impasse sur la présidentielle. Particulièrement quand le parti politique est porteur d’un projet de société. Néanmoins, la décision finale sera rendue publique avant la convocation du corps électoral le 8 juin prochain. En attendant, la scène politique devrait s’animer notamment avec l’annonce de intentions de candidatures à la présidentielle. En effet, la présidentielle sera au cœur de la prochaine session du conseil national du Front des Forces Socialistes, prévue après l’Aid. La tendance semble se diriger vers une bataille les candidats des partis islamistes et le candidat du consensus issus de différents courants politiques dans le cadre d’une alliance présidentielle
Badis B.