Société

Un Ramadhan à l’algérienne : Les nerfs sous le bonnet

Difficile d’avancer un quelconque chiffre du nombre d’altérations, de rixes ou d’agressions, mais ce qui est par contre sûr et même certain c’est que les Algériens ont les nerfs sous le bonnet.  Des scènes regrettables de violence de tout genre sont enregistrées à travers presque toutes les villes algériennes. Aucune frange n’est à l’abri. Même les « vieux « et les femmes s’y mettent. Un regard de travers, le feu est mis aux poudres et c’est la pagaille générale.  Toutes les conditions sont réunies pour que ça soit ainsi, ajouté à la particularité offensive de l’algérien. Là où il ya du monde, il faudrait s’attendre au pire à tout instant de la journée particulièrement en fin de journée où « la forme « est vraiment usée.  Si les stations urbaines de transport de voyageurs sont toutes des poudrières, les marchés sont tristement célèbres pour le plus de bagarres enregistrées durant ce mois. L’exemple le plus frappant, on l’a vécu ce vendredi au niveau du marché hebdomadaire de Zemmouri. Faisant office également de station suburbaine de transport de voyageurs et de taxi, ce marché caractérisé par une anarchie indescriptible, est souvent le théâtre de rixes. Bondé de monde comme à chaque jour, il suffirait parfois d’un petit geste pour que le feu soit mis aux poudres.  Cette fois-ci, c’est à cause d’un stationnement.   Un chauffeur d’un bus assurant la liaison Zemmouri-Zemmouri El Bahri n’a pas en effet accepté le fait qu’un automobiliste vienne « parquer » sa voiture dans la ligne « réservée » aux transporteurs. Occupé à faire ses emplettes, le propriétaire de la voiture en question ne s’est en aucun cas « inquiété » par le fait de « gêner » les manœuvres des bus. L’attente est longue. Le chauffeur du bus, lui, commence à « perdre patience ».  Mais l’automobiliste ne s’est toujours pas manifesté.  Il aura fallu attendre une bonne vingtaine de minutes pour qu’il se montre « enfin ». Il vient de finir ses courses et s’apprêtait à rentrer chez lui ne se doutant en aucun cas que le chauffeur de bus l’attendait fermement. Ce qui n’était au début qu’un échange de mots (souvent grossiers) a vite dégénéré donnant lieu à une bagarre généralisée sous les yeux des   passants. Qui a tort et qui a raison ? Difficile d’en dire plus puisque, rien n’indique que le quai d’en face le marché des fruits et légumes est « exclusivement » réservé aux transporteurs de voyageurs alors que les taxieurs, eux, occupent le côté le plus bas. Les habitués du marché le savent, mais pas un étranger qui y met les pieds pour la première fois. Autant dire que même l’administration locale, les services de l’APC notamment, sont aux abonnés absents. « Pourtant, il suffirait d’un simple panneau indicatif interdisant le stationnement aux particuliers dans le quai réservé aux transporteurs », tempête l’un d’entre eux. Quoi qu’il en soit, le stationnement « gênant » n’est qu’un subterfuge car la violence, sous ses aspects multiformes, est devenue un phénomène récurrent au sein de la société algérienne.  Cette violence est exercée à tous les niveaux et dans tous les milieux : dans la rue, à l’école, dans la famille et au travail. Elle fait partie de notre quotidien.

Yacine OUffella

 

Rédaction Crésus

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