De la vision nationale aux défis rencontrés, en passant par les réalisations concrètes sur le terrain, Yassaa offre un aperçu approfondi du paysage énergétique en pleine évolution de l’Algérie.
Depuis sa création, dit-t-il, le commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique s’est engagé à soutenir la transition énergétique du pays en mettant en place une infrastructure solide pour favoriser le développement des énergies renouvelables. « Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan d’action du gouvernement et du programme présidentiel visant à diversifier et à moderniser le secteur énergétique algérien ».
« Une des initiatives majeures du Commissariat est la mise en œuvre du programme visant à éclairer les “zones d’ombre”, des régions isolées loin du réseau électrique. En collaboration avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, le Commissariat a distribué des équipements solaires dans ces zones, fournissant ainsi de l’électricité grâce à l’énergie solaire à plus de 5200 foyers », a-t-il indiqué.
Dans le domaine de l’éducation, Noureddine Yassaa a souligné que le CEREFE a également équipé environ 1000 écoles primaires de systèmes solaires, « offrant ainsi aux élèves une expérience pratique de l’utilisation de sources d’énergie propres tout en contribuant à l’électrification des régions reculées ».
« Ainsi, toutes les universités et établissements d’enseignement supérieur en Algérie proposent désormais des programmes spécialisés dans les énergies renouvelables et l’hydrogène, en parallèle avec plus de 100 centres de formation professionnelle. Ces institutions forment des techniciens et des techniciens supérieurs qualifiés dans ces domaines. Une tendance à la hausse est observée dans la demande pour ces spécialisations, avec le nombre de diplômés passant de 300 en 2021 à environ 800 l’année dernière », -t-il fait état.
« En parallèle, l’Algérie se tourne vers l’avenir avec son programme national d’hydrogène vert. Le Commissariat a été un acteur clé dans l’élaboration de ce plan ambitieux, visant à produire de l’hydrogène à partir de sources d’énergie renouvelables. Avec des projets pilotes déjà en cours, notamment la production de 50 mégawatts d’hydrogène vert, l’Algérie vise à jouer un rôle majeur dans l’économie mondiale de l’hydrogène », précise le même responsable.
Sur le plan international, Noureddine Yassa a révélé que l’Algérie participe « activement » à la coopération régionale dans le domaine des énergies renouvelables. « En tant que membre du conseil d’administration du Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, le pays contribue à l’élaboration de stratégies régionales pour le développement de l’hydrogène vert et du transport d’électricité », a-t-il précisé.
Malgré ces avancées, poursuit le commissaire au CEREFE, « des défis persistent, notamment en matière de financement et de cadre juridique ». « Cependant, le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique reste optimiste quant à l’avenir de l’énergie renouvelable en Algérie », a-t-il déclaré, soulignant l’engagement continu du pays à garantir la durabilité de son approvisionnement énergétique et à préserver l’environnement pour les générations futures.
« Il convient de noter que l’Algérie bénéficie d’une situation énergétique prospère et d’une solide sécurité énergétique, avec un taux d’accès à l’électricité atteignant 99% et à celui du gaz à 65% », a-t-il conclut.
Assia M.